Oberland bernois: absorber la lumière

Féerique à toute saison, mystique parfois, la région de l’Oberland bernois envoûte et enchante. L’observation de ses lacs aux eaux cristallines, dans lesquels se reflète une nature soigneusement préservée, contribue à la restauration des esprits. Ici, tout invite à se ressourcer et à renouer avec l’essentiel.
ENGSTLENALP: AU CŒUR D’UNE VALLÉE SAUVAGE
Au XIXe siècle, la romancière Mary Shelley, accompagnée de son époux et leur ami Lord Byron, aurait été éblouie par la magie des lieux et l’aurait inspirée pour ses récits. En été, le soleil y prend ses aises en éclaboussant sans vergogne les fleurs de rhododendrons qui colorent en rouge lilas les collines rondes, tandis qu’il s’immisce plus discrètement dans la forêt touffue et tapie de mousse. L’atmosphère y régnant est du reste très particulière : situé sur un amas de débris rocheux, érodé et transporté par un glacier, Engstlenalp est considéré comme un site énergétique dispensant de puissantes vibrations. Qu’on y soit sensible ou non, le lieu se prête parfaitement à se laisser aller à la contemplation et à respirer l’air pur pendant que le soleil chauffe le dos et que l’on sent les parfums de la terre fraîche.

PLONGER DANS LA VALLÉE DES CASCADES À LAUTERBRUNNEN
Le temps s’écoule avec lenteur dans la région et rien de mieux que d’y calquer son rythme pour en saisir toute son unicité. La beauté émanant par ses imposantes parois rocheuses, ses bois de pins, ses alpages paisibles et ses 72 cascades, est proportionnelle à la sérénité qu’on y ressent. Le son énergique de l’eau s’engouffre avec fracas dans nos oreilles, fait siffler les arbres, démêle les lignes, couvre la voix, sculpte les terres depuis des millénaires et désencombre les pensées.

De Goethe à Tolkien, de nombreux romanciers, poètes, peintres et photographes y ont été émerveillés. Les cascades en chute libre de Staubbauch (près de 300 mètres de hauteur) et Mürrenbach (417 mètres) comptent parmi les plus élevées d’Europe. C’est au printemps, lors de la fonte des neiges, ou après un orage d’été qu’elles sont les plus saisissantes par leur débit dévalant la roche en toute liberté.
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