BÂLE DE MATCH AU BORD DU RHIN

Bâle-Ville et Bâle-Campagne ne jouent pas la compétition, mais bien la complémentarité. Entre les deux, le cœur du visiteur balance. Depuis 1833, la division du canton pourrait opposer rat des villes et rat des champs. À la grâce de l’un répond pourtant le charme de l’autre. La riche cité rhénane s’enorgueillit de sa pharma, de son architecture avant-gardiste et de son offre culturelle, alors que Liestal avance son environnement naturel tout en collines, forêts, vignobles et vergers.
CÔTÉ CAMPAGNE
Le demi-canton rural souffrirait-il d’un déficit d’image ? Si les visiteurs étrangers – majoritairement Allemands et Hollandais – l’explorent déjà avec curiosité, les Romands semblent encore frileux. Sans doute ignorent-ils les attraits de ce coin de Suisse épargné par le bétonnage. Les familles peuvent emprunter à Reigoldswil le téléphérique menant au domaine Wasserfallen. La région convient aussi aux vététistes et aux balades tonifiantes, en suivant – par exemple – le parcours des châteaux ou en visant le site archéologique d’Augst. Une équipe de près de 60 collaborateurs travaille quotidiennement à la mise en valeur de cette ville romaine, la plus ancienne dans la vallée du Rhin Supérieur. Des spectacles musicaux et dramatiques contemporains sont régulièrement donnés dans le théâtre romain. Coin perdu à Bâle-Campagne, la ruine de Birseck séduit par son charme médiéval. Construit au XIIIe siècle, le château a été fortement endommagé au fil des ans, jusqu’à finir en carrière. Rénové au début du XXIe siècle, cet éperon rocheux est désormais accessible aux touristes.
Traditions rurales
À Titterten, la famille Stohler compte parmi celles qui élèvent du bétail, des chèvres et des poules. Comme quelques autres, ces agriculteurs déposent une partie de leurs produits dans l’ancienne baraque à foin typique (Hofschürli) sise au bord du chemin. Les randonneurs de passage s’y approvisionnent en libre-service. « Ils sont généralement honnêtes ; ils n’emportent rien sans glisser les sous dans la tirelire », se félicite la jeune fille destinée à reprendre bientôt le domaine familial et ses cerisiers. Selon elle, « le patrimoine chanté, la danse populaire, les activités des nombreuses chorales sont encore très vivaces dans le coin.

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