Quel rôle l’origine des aliments a-t-elle sur l’empreinte environnementale de nos assiettes?
Des études montrent que l’alimentation pèse lourdement sur l’environnement. C’est pourquoi la restauration recèle un important potentiel de durabilité. Les responsables d’établissement peuvent jouer un rôle majeur dans sa réalisation, en optant davantage pour des produits suisses locaux et de saison. L’éco-score aussi est un instrument utile.
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Pour calculer l’impact environnemental d’un produit alimentaire, de nombreux indicateurs entrent en ligne de compte, par exemple : le type et la quantité de chaque ingrédient composant le produit (recette), le mode de culture, le type de viande et de morceau, le type d’élevage et l’alimentation de l’animal, les labels agricoles, les transports, l’emballage, les espèces de poissons menacés ou élevés dans des conditions critiques, les techniques de pêche, la politique de durabilité de l’entreprise ou encore la provenance des ingrédients.
Dans la majorité des cas, la distance parcourue par les aliments joue un rôle mineur en termes d’impact environnemental. En comparaison, le type d’aliment et les ressources nécessaires à le produire, ou encore la pollution de l’eau, du sol et la perte de biodiversité contribuent majoritairement à l’impact environnemental d’un produit alimentaire. Avec une exception majeure : si le produit est transporté en avion, alors la part du transport dans l’impact environnemental peut prendre le dessus.
LES DISTANCES ET MODES DE TRANSPORT
La distance parcourue est à prendre en compte aussi bien pour les ingrédients composant un produit fini, que pour le produit fini lui-même. Consommer des matières premières et des produits finis suisses et / ou européens permet de réduire les distances et de garantir un acheminement sans avion. En l’absence d’information sur le principal mode de transport, l’hypothèse suivante peut être suivie : les produits frais traversant un océan sont probablement acheminés par avion et donc, à limiter (en privilégiant par exemple des produits frais de saison).
LE STRESS HYDRIQUE
L’origine des ingrédients joue également un rôle au niveau du stress hydrique du pays producteur (ressources disponibles en eau versus besoins en eau de l’aliment cultivé / élevé). Le niveau de stress hydrique indique la disponibilité en eau dans une région après avoir répondu aux différents besoins. Moins il reste d’eau disponible, plus le risque de privation pour la faune, la flore et les humains est élevé.
En Suisse, les ressources en eau sont aujourd’hui encore abondantes. Opter pour des matières premières suisses ou de saison, plutôt que des produits importés de zones où le stress hydrique est élevé, contribue à réduire l’empreinte environnementale des aliments.
LA POLITIQUE AGRICOLE DES PAYS PRODUCTEURS ET LES MODES DE PRODUCTION
Certains pays bénéficient de normes environnementales encadrant l’agriculture, comme par exemple l’interdiction de cultiver des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). En Suisse, les « Prestations Écologiques Requises (PER) » visent à promouvoir une agriculture respectueuse de l’environnement et occupent une place centrale pour les paysans. Elles incluent des mesures en faveur de la protection animale, de la gestion des déchets, de la préservation des sols ou encore de la biodiversité. De plus, les élevages privilégiant la pâture sont courants en Suisse, réduisant ainsi significativement leur impact environnemental par rapport à l’alimentation céréalière. Ce mode de production peut diminuer les émissions de CO2 de l’élevage bovin par exemple jusqu’à -30 % par rapport à la moyenne mondiale.
Plus d’infos pratiques sur beelong.ch avec les 8 étapes clés pour manger durable et sur le site internet agro-marketing suisse.ch/restauration pour l’évaluation des produits issus de l’agriculture suisse.
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